Regard sur ma profession enseignante

Ce blog est très représentatif pour moi puisqu'il est à mon image et vous permettra sûrement de me connaître davantage. J'ai créée cette page afin de partager avec vous ma passion enseignante. Ce blog est constitué d'éléments reliés à l'enseignement que je trouve importants, utiles et surtout intéressants. Certaines choses qui vous sont présentées ont changé ma vie et l'image que j'avais de l'enseignement. J'espère pouvoir vous transmettre ma passion et si ce n'est pas le cas, au moins vous éveiller à une profession extraordinaire!

Mon projet de troisième stage


Description du projet pédagogique :

L’archéologue Fouille Partout a besoin l’aide d’une classe pour retrouver son canard Buddy Lastro. Il envoie donc une lettre à certaines classes pour savoir si une d’entre elles est prête à investir de son temps pour l’aider. Par contre, il tient à ce que ce soit la meilleure classe de toute afin d’être certain de suivre son canard à la trace. Le délai de réponse étant très court, nous devons trouver une solution rapide pour répondre à l’explorateur. Quoi de mieux que le courrier électronique? À l’aide des élèves, je composerai une lettre de motivation à Fouille Partout que nous lui enverrons par courriel. Suite au choix positif de l’archéologue pour notre classe, nous recevrons des courriels régulièrement avec des indices concernant l’endroit où est situé Buddy Lastro. Buddy (étant un canard très coquin) envoie des indices à Fouille-Partout, mais ne dit jamais entièrement où il se cache. L’archéologue étant très occupé à rechercher des ossements de dinosaure en Afrique, il n’a donc pas le temps de retrouver Buddy.

Brève description des 5 activités du projet :

•activité d’amorce : Lettre envoyée par l’explorateur. Il veut choisir la meilleure classe pour l’aider à retrouver son canard Buddy Lastro.

•1e activité : Première visite au laboratoire d’informatique. On entre nos informations sur le serveur et on pratique notre doigté à l’aide du logiciel Scanban.

•2e activité : On rédige une lettre de motivation à l’explorateur afin que les élèves puissent être choisis pour suivre les traces de Buddy Lastro.

•3e activité : Deuxième visite au laboratoire d’informatique. Chaque élève envoie sa lettre de motivation à l’explorateur par courriel (activité divisée sur deux jours).

•4e activité : Réception de courriels (2 à 3 fois par semaine) dans lesquels on y retrouve une photo de Buddy Lastro ainsi qu’une courte description du pays où il est. À l’aide des parents ou tout simplement dans la classe, on trouve le pays où se trouve le canard et on renvoie un courriel à l’explorateur lui annonçant où son canard se trouve. On trouve le pays sur une carte du monde et on y met une punaise. Puis, une carte d'exploration est faite en classe ayant pour le sujet le pays visité par Buddy Lastro.

Bilan du premier stage

Durant mon stage, j’ai appris beaucoup au niveau professionnel, mais aussi personnel. En effet, j’ai réalisé que j’étais une personne qui pouvait être déstabilisée facilement. Toutefois, ma grande force de caractère m’aide à me rattraper et à éviter les dégâts. C’est mon côté émotif qui fait que je peux être déstabilisée, mais ma force m’empêche de céder lorsque je suis en présence d’un groupe. Toutefois, dès que je me retrouve seule ou avec une personne de confiance, mes émotions prennent le dessus. De plus, j’ai réalisé que je me posais plus de questions que je le pensais. Lorsque j’étais dans des situations qui m’étaient inconnues, je réfléchissais beaucoup à ce que je devais faire. J’ai trouvé cela quand même étonnant parce qu’habituellement je suis de type impulsif. Peut-être est-ce parce que je faisais preuve de professionnalisme et que j’avais conscience que je devais faire ce qu’il y a de mieux. Suite à cela, j’ai réalisé qu’en enseignement, il faut se poser des questions. On ne peut pas tout mettre sur la faute des autres ou de la température sinon nos problèmes ne se régleront jamais. Je comprends tout à fait l’utilité de faire des analyses réflexives, car il faut constamment se questionner et cette méthode est très efficace.

Il faut aussi se connaître soi-même. Il faut connaître nos limites, ce qu’on aime, ce qu’on aime moins parce qu’il faut être cohérente envers les enfants, mais aussi envers sois. Nous devons trouver nos méthodes qui nous appartiennent. Nous pouvons bien sûr nous baser sur ce que les autres font, pour finalement réaliser que cela nous plaît ou non. Il faut être honnête envers soi-même et cela peut se réaliser seulement lorsque nous nous connaissons.

Il faut aussi connaître son groupe et ses élèves. Avoir confiance en ses forces et avoir conscience de ses faiblesses nous permet de croire en lui. Nous devons toujours voir plus loin que le bout de notre nez de façon à comprendre leur comportement parce que comprendre c’est pouvoir changer quelque chose.

Une des choses les plus importantes c’est d’avoir de la cohérence parce que ce que l’on dit à l’un est valable pour l’autre, mais il faut avoir le courage de l’appliquer. Une conséquence pour un doit être la conséquence pour l’autre. Une consigne pour un doit être la consigne pour l’autre. Tout fonctionne de cette façon sinon il y aura de l’injustice et un mauvais climat s’installera dans la classe. Les enfants seront jaloux les uns envers les autres et ne s’aimeront pas. Il n’y a rien de mieux que des élèves qui se respectent qui s’apprécient entre eux.

La chose que j’ai trouvé le plus difficile c’est la logistique. Lorsque nous sommes enseignantes, il faut penser à tout. Par exemple, lors des arrêts pédagogiques, nous prêtons notre classe pour un atelier en science. Dans ce cas, les bureaux doivent être dégagés, à leur place, etc. Lorsque nous avons fait les kiosques sur les animaux en voie de disparition, il ne nous restait pas assez de temps pour ranger tous les paravents et tout le matériel que nous avions utilisés. J’ai donc décidé que nous allions faire le ménage et la désinstallation le lendemain. Cependant, j’avais oublié qu’il allait y avoir une activité de science. Il a donc fallu que je range tout pendant la période du dîner. Heureusement, des élèves m’ont aidée. C’est dans ce sens que je trouve qu’il faut penser à tout. Nous devons être en constante adaptation et toujours très ouvertes.

Bilan de deuxième stage

Quelle belle révélation que les enfants de cinq et six ans! Ce sont des enfants attachants, curieux, spontanés, vrais. Ces enfants développent leur personnalité et nous pouvons en observer l’évolution de semaine en semaine. Le préscolaire est merveilleux sur plusieurs points, mais est propice à l’observation. En effet, étant donné que les enfants sont très spontanés, ils disent et font des choses qui reflètent leur personnalité de façon flagrante. De plus, dû à leur grande curiosité, on peut observer des améliorations très rapidement autant sur le plan académique que sur le plan social. Le fait que les apprentissages se fassent par le jeu, quant à moi, favorise les apprentissages. De ce fait, il est très facile pour l’enseignant d’observer les enfants dans l’action. De plus, créer des activités ludiques est beaucoup plus motivant pour l’enseignant que de planifier des leçons. Cette aspect du préscolaire soit l’apprentissage par le jeu peut se transférer dans les autres niveau du primaire, mais par un moyen différent. Il est possible de faire un parallèle avec l’apprentissage par projet. Expérimenter autant d’activité en si peu de temps et observer des apprentissages considérables m’encourage à davantage utiliser la pédagogie par projet.

Je crois que le préscolaire est primordial au développement de l’enfant à l’approche de la première année étant donné qu’il y fait des apprentissages considérables. Le préscolaire est un excellent tremplin pour la première année du primaire puisque les enfants apprennent à vivre en groupe. Cette dernière est une habileté sociale très importante pour la première année. C’est pourquoi j’ai décidé de donner une couleur spéciale à mon stage. J’ai décidé de faire de nombreuses activités à saveur coopérative. J’ai construit des activités qui se réalisaient en dyade, en équipe de quatre et de cinq enfants. Lors de l’explication des activités, je faisais constamment référence à la place que l’on prend dans une équipe. J’invitais donc les enfants à agir en oiseaux et non en éléphant, en mouton ou en souris. En faisant travailler les enfants en équipe, il était très facile de percevoir leur personnalité et les aspects qu’ils ont à travailler dans un groupe. De plus, lorsque je créais mes équipes, je pigeais de façon à créer des équipes qui allaient permettre les enfants de relever un défi. Par exemple, je ne regroupais pas un éléphant et une souris puisqu’il est évident que l’enfant éléphant allait prendre toute la place dans l’équipe. D’ailleurs, j’ai travaillé la coopération en utilisant Fluppy : un petit chien attachant qui « enseigne » les habiletés sociales. Lorsqu’il y avait un conflit dans la classe ou sur la cours d’école, je demandais fréquemment aux enfants ce que Fluppy ferait dans cette situation. Je suis heureuse d’avoir mis une couleur particulière dans mon stage. Je crois qu’au préscolaire il est important de se fixer des objectifs aussi précis. En effet, cela permet aux enfants de cibler ce qu’ils auront à travailler de façon spécifique.

Aussi, ce qui est merveilleux dans le préscolaire est que les enseignants ont une certaine liberté face aux apprentissages qu’ils veulent faire découvrir aux enfants. En effet, la classe, en général, reflète beaucoup la personnalité de l’enseignant. Par exemple, si je compare les deux classes de maternelle à l’école où j’étais, les moyens généraux utilisés sont les mêmes, mais on peut observer des différences flagrantes sur le plan des priorités. Ma maître associée accorde beaucoup d’importance à la conscience phonologique. Il y a donc, dans la classe, un gros tableau blanc pour les messages du matin. Dans l’autre classe de préscolaire, le tableau blanc est deux fois plus petit puisqu’elle accorde moins d’importance à cet aspect. Par contre, il y a beaucoup d’œuvres affichés fait avec différents médiums tels que la peinture, le pastel gras et sec, l’encre, etc. Cette enseignante travaille donc davantage les arts que la conscience phonologique.

Pendant mon stage, j’ai pu travailler beaucoup d’aspects de mon enseignement. J’ai décidé de travaillé davantage la gestion de classe suite à de mauvaises expériences. En effet, pendant les deux premières semaines de mon stage, j’avais beaucoup de difficulté avec la gestion de classe en particulier lors des transitions. Il était très long pour que les enfants se taisent et soient calmes. Après plusieurs discussions avec mon enseignante associée, j’ai décidé d’instaurer un système de privilège basé sur des faits c’est-à-dire les consignes que je donnais. J’ai remarqué que les enfants qui avaient de la difficulté avec les transitions étaient ceux qui n’écoutaient pas les consignes soit par manque d’attention ou parce qu’ils « oublient » rapidement. Alors, afin de contrer ces oublis et ces inattentions, j’ai trouvé des images qui correspondaient aux différentes consignes et j’ai invité des privilèges. En effet, je trouvais que le système qui est utilisé en classe met l’emphase sur les mauvais comportements et non sur les bons. J’assignais alors un privilège à chaque consigne respectée. Il est évident qu’un système de ce genre demande beaucoup de gestion, mais je préférais faire de la gestion de cartons que de la gestion de classe! Après avoir instauré ce système, les enfants ont changé de comportement. Ils y ont bien adhérés. Grâce à ce système, j’ai appris à renforcer les comportements positifs et j’ai vu que cela était bien plus payant. Les enfants aiment se faire dire qu’ils sont bons et attentifs. Cet aspect est une des choses que j’ai le plus retenu de mon stage.

Finalement, je sors de ce stage avec beaucoup d’apprentissages. J’ai appris énormément sur moi et bien sûr sur le préscolaire. Je me suis rendu compte que je suis une personne qui doit mettre ses limites pour ce qui est du silence parce que je ne suis pas capable de tolérer qu’un enfant puisse parler en même temps que moi (ou qu’un autre enfant) ou couper la parole. De plus, je dois m’arrêter, car quand j’embarque dans un projet, je ne suis plus capable d’en sortir et je m’épuise; cela m’est arrivé pendant mon premier stage. Heureusement, dans ce stage, mon enseignante associée me mettait des barrières sur cet aspect. Par exemple, elle me disait « À seize heure on arrête et on quitte l’école. ». M’obliger à m’arrêté m’a beaucoup aidé puisque je n’étais pas épuisée en arrivant chez moi le soir contrairement à l’année dernière. Je suis contente de mon stage et je trouve qu’il a passé à la vitesse de l’éclair. J’ai d’autant plus hâte au prochain ou encore une fois je concentrerai mon énergie sur un thème, soit la littérature jeunesse, qui m’intéresse grandement.